Le stress générateur de pression est souvent citée comme l’ingrédient magique aux vertus galvanisantes facteur de productivité. Serait-il donc positif, voire nécessaire ? Le stress est-il est un moteur d’efficacité du dirigeant ?
LE STRESS, MOTEUR NÉCESSAIRE A L’EFFICACITÉ DU DIRIGEANT ?
Le 28 novembre 2019 lors de la matinale du Mangament de PLURIEL Développement, une question s’est imposée et a fait débat : le stress serait-il positif ? Autrement dit, le Le stress est-il est un moteur d’efficacité du dirigeant ?
Pour y répondre, revenons sur la notion de stress. Le burn-out des salariés est aujourd’hui reconnu et les risques psychosociaux clairement identifiés. Ils sont bien pris en compte dans l’entreprise. Par contre, celui des dirigeants et des entrepreneurs n’en est qu’à ses débuts. Un dirigeant est confronté constamment à différentes pressions. Elle émanent de sa fonction, d’événements, de la multiplicité de ses tâches et sont générateurs de stress.
L’Observatoire Amarok a réalisé une enquête auprès d’un peu plus de 350 dirigeants. Elle a permis de réaliser une liste des stresseurs (facteurs de stress) du dirigeant, de déterminer leur intensité et leur fréquence.
LE STRESS, UNE COMPOSANTE DU « MÉTIER » DE DIRIGEANT
Le stress semble être une composante établie du « métier » de dirigeant. Les premiers symptômes du burn-out (troubles du sommeil, fatigue constante, irritabilité…) sont souvent considérés comme anecdotiques. On se dira juste fatigué car un peu plus stressé que d’habitude. C’est ainsi que l’épuisement professionnel, ainsi que l’état dépressif du burn-out s’installeront progressivement de manière insidieuse et irréversible.
Le stress est en effet souvent considéré comme naturel. Symptômatique du burn-out, il est pourtant perçu comme positif, facteur de stimulation propice à l’efficacité professionnelle.
En fait, le stress est une réponse émotionnelle et physique de l’organisme. Il se produit face à une mise en danger, une situation agressive, face à des stresseurs.
Donc, être stressé en étant confronté à une situation exceptionnelle, est une réaction physiologique et psychique naturelle. Le terme de « naturel » est plus approprié que celui de « positif ». En effet, notre corps nous donne spontanément les moyens de pouvoir réagir de manière appropriée à une situation extraordinaire.
D’où vient le problème ? Le stress est devenu un élément courant de la vie professionnelle et plus encore de celle des dirigeants. Or, le stress chronique est pathologique. Il provoque une accumulation de toxines néfastes pour l’organisme. Et ces toxines sont génératrices, entre autres troubles, d’un grand nombre de symptômes du burn-out.
A EVITER TANT QUE POSSIBLE ?
Quelle démarche positive adopter par rapport au stress ? La bonne pratique, c’est donc de considérer qu’il n’existe pas de bon stress. C’est de l’éviter tant que faire se peut. C’est de mettre en œuvre des outils permettant d’être efficient sans avoir à y recourir.
Il existe d’autres possibles que le stress pour parvenir à l’efficience. Je veux pour preuve reprendre un exemple évoqué par l’un des participants de la matinale : le cas du coureur jamaïcain Usain Bolt. Ce sprinter, le plus titré de l’histoire des jeux olympiques, a toujours eu pour particularité d’aborder ses courses, tout sourire. Au départ de ses courses, aucun signe du fameux stress positif réputé être galvanisant pour les sportifs . Et cela semble lui avoir bien réussi, non ?
©Anya-Christie Alexandre – PLURIEL Développement